Dire ou ne pas dire…

L’humour froid, voire glacial, des humoristes ne se décompose pas, ni ne disparaît avec le temps qui passe au rythme des heures, des jours et des années. Quarante ans (ou presque) après sa mort, Pierre Desproges (1939-1988) peut encore nous ravir par des propos qui s’accordent toujours avec la pensée et le comportement du monde qui nous entoure. Propos du genre :

C’est pas parce qu’on a rien à dire qu’il faut fermer sa gueule,

L’amour, il y a ceux qui en parlent et il y a ceux qui le font.

Sans oublier, bien sûr :

On n’a quand même pas pris la Bastille pour en faire un opéra.

Si vous parlez à Dieu, vous êtes croyant… S’il vous répond, vous êtes schizophrène.

L’alcool tue, mais combien (de gens) sont nés grâce à lui ?

La médecine du travail est la preuve que le travail est bien une maladie.

L’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crâne.

On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde.

Au paradis, on est assis à la droite de Dieu ; c’est normal, c’est la place du mort…

Les aspirations des pauvres ne sont pas très éloignées des réalités des riches.

Un livre n’est pas fait pour être lu, mais seulement pour être vendu.

Sans pile on perd la face.

Ultimes pensées de Pierre Desproges : Je ne bois jamais à outrance, je ne sais même pas où c’est...

Un jour j’irai vivre en Théorie, car en Théorie tout se passe bien.